Projection, les transports de l’image

Henri Foucault ne se contente pas de fabriquer un film, d’en numériser les photogrammes, de projeter le résultat sur un écran à facettes opaques et réfléchissantes et de diffuser enfin une synthèse du tout en fin de parcours. Car pour que le flâneur perçoive un tel processus, il fallait que Foucault construise…une salle de cinéma ! Autrement dit, un volume théâtral pour la représentation d’une fiction géométrique. Le spectacle cinématographique, c’est peut-être cela après tout : de la géométrie amoureuse et plus seulement intuitive, des volumes et des lignes qui fusionnent, la dépendance de la salle et du faisceau lumineux de projection.

Ainsi, c’est bien du cinéma dont parle Foucault : le lieu et les illusions, l’immeuble et le spectacle, confondus.