Paradise line

Catalogue d'exposition
Paradise line
Michel Potage
Année
1997

Le catalogue s'ouvre sur un texte de Michel Potage qui détaille un parcours géographique et poétique où nous retrouvons le nom des oeuvres.

"En passant Paradise line, je traversais Jazz Falls. Je laissais Womb road sur la droite, passais la nuit à l'hôtel Le point du Jour, c'était la 1st Take. J'arrêtais un moment. Je reprenais la Palette et descendais par Spleen Blvrd. Je tombais alors sur les Landscapes, Poems Bay, je soufflais un moment à Lost song lane. Ça ne pouvait pas durer je rentrais vers Downtown. En attendant je mettais la radio sur Rock n' roll Station, je remarquais l'indication : Tout doit disparaître. J'allais à Roma Beach, Antonin Artaud était à l'affiche de la prochaine Movie. Je virais sur la droite pour faire le plein au Garage. A la première page : Murder. Je traînais pas dans le coin. Je voyais l'affiche Ocean Fruits Cold, je manquais de cigarettes, j'allais au Tabac café restaurant.
Je tombais sur le polyptyque Paysage Corot, je repensais à Vicksburg, Clarksdale, etc. Un parking proche, bleu clair, je ne pouvais me diriger que sur gauche ou sur droite, Only only. J'empoignais le Fusain, siccatif, etc, je passais au 2nd floor. Au dessus dans le ciel, c'était les Groundy skies, plus loin devant, Closed roads, Sacrifice, The long leaves park. J'entendais les Wars. Notais le N°2, le Mile 96, la rue bleue, le bar, les toilettes, les doors, windows. Je retrouvais my tones, Chicago chapter American, j'arrivais au Stop ahead, je ralentis, c'était une truck route, puis la Pacific road.


Je passais le 15 ter, revenais sur le 5, j'allais aux Bureaux. Je mono-grammais MP. Je descendais la rue basse, remontais la rue haute, virais dans la rue peut-être, puis la rue à peine, la rue de l'œil, la rue pauvre, enfin un parking proche à 600 m, un autre à côté, et un park. J'avais faim, je m'arrêtais à Orlando's pizzeria. En dégustant ma pizza, je tombais sur Market place, je m'achetais un tube de peinture. Je commençais avec my rocked and rolled pages, finissais
Porno shop, ensuite il y eut Porno, c'était le numéro 58".
Michel Potage
1997

Édité par
Galerie Guigon