Beothy Plastiques Etienne Beothy
La galerie d'Eugénie Zak présente un ensemble d'oeuvres d'Etienne Beothy parmi lesquelles Opus 18, Opus 19, Opus 23, Opus 25, Opus 26, Opus 28, Opus 29, Opus 30, Opus 31, Opus 33, Opus 34, Opus 35, Opus 36.
Il annonce dans le catalogue de l'exposition :
"Ma doctrine spirituelle s'est cristallisée dans un système métaphysique. En définitive, la solution de tous problèmes est fonction de la définition des sujets abstraits et de la compréhension de leur quintessence. Si la solution de la métaphysique et des problèmes définitifs est encore du domaine de l'alchimie, la cause en sont l'imperfection du système de définition, qui prête arbitrairement aux notions tantôt le rôle de désigner, tantôt celui à désigner, et l'incohérence des nombreux symboles divergents. Il n'y a qu'une seule méthode susceptible d'éliminer les erreurs fondamentales.
Elle consiste dans la conception d'un système unifié, créé de sujets abstraits, où les éléments déterminent, grâce à l'interdépendance existant entre eux, leurs valeurs respectives. Quant à cette méthode, j'ai essayé de la créer.
Le domaine des arts plastiques constitua l'autre branche de mes recherches théoriques. Le véhicule de l'effet artistique est la disposition rythmique de la matière dans l'espace et dans le temps. La différence essentielle entre les deux arts primaires en découle: la plastique, la disposition rythmique de la matière dans l'espace, et la musique, la disposition rythmique de la matière dans le temps.
La musique peut donc être saisie, grâce à la théorie des proportions mathématiques tandis que la plastique est la résultante des proportions géométriques. Dans mes recherches, la proportion continue (sectio aurea) s'est révélée la plus efficace. A l'aide de ma méthode conçue, elle éclaire de nombreuses relations, non seulement dans la conception, mais encore dans le sens du développement, des proportions d'un organisme. Les statues exposées montrent en partie les proportions d'un homme ayant atteint un stade supérieur de son développement.
Quant à la pratique de la sculpture, la recherche de l'équilibre rompu entre l'abstrait et le concret m'apparaît le plus prépondérant des problèmes. Tandis que n'importe quelle tendance, exagérée dans les oeuvres d'art, conduit aux absurdités — l'abstraction absolue étant égale à zéro — l'équilibre des deux éléments, que je recherche, la rend nécessairement vivante".
