Cinémas de papier Partrick Nardin
Chers visiteurs, en raison des décisions actuelles visant à contenir la pandémie de Corona, la Künstlerhaus est fermée pour le moment jusqu'au 10 janvier 2021. Vous pouvez retrouver les expositions virtuelles "weltvergessen" et "Limit "250" sur notre site internet !
Le travail de Patrick Nardin s'organise autour des relations qui peuvent s'établir entre le film, sous ses formes diverses, et la peinture. Il ne s'agit pas de revenir sur les plans de cinéma faisant tableau, mais plutôt d'imaginer le déplacement d’un champ d'expérience dans un autre.
Ses films mêlent des techniques artisanales relevant d’un cinéma fait à la main et des technologies numériques. La démarche se fonde sur la reprise de films anciens ou récents, professionnels ou amateurs, sans valeur artistique particulière et en général dépourvus de toute inscription historique qui, de façon aussi bien symbolique que littérale, sont mis en pièces. Toutes les images d'un film sont ainsi travaillées de manière autonome, peintes l'une après l'autre comme des tableaux successifs, pour engager une nouvelle perception des matières et du mouvement. Les peintures sont réalisées sur les supports les plus ordinaires, parfois ramassés au hasard de voyages : notes d'hôtel, factures, bulletins, vieux carnets jaunis, journaux, emballages, cahiers d'écolier qui, rassemblés, viennent composer un cinéma de papier. Une double présence peut s’imposer alors, puisque l’œuvre existe dans une continuité temporelle (le film en lui-même), mais également dans l’espace à partir des milliers de fragments, à la fois subjectiles et photogrammes, existant au départ ; elle se décline de fait en deux états, qui permettent de la présenter «montée» ou «démontée».