
CONCORDE Simon Boudvin
L’artiste à échafaudé pour son exposition une galerie de grandes photographies, une collection des prouesses de l’architecture normande. Des technopôles, des IUT, des CHU, des ZA, des centres commerciaux, des lycées pro, qui cherchent tous à témoigner de l’innovation. Formes du futur, ces constructions sont faites de mâts, de casquettes, de poutrelles hypertrophiées, de bacs acier, de volutes en tôle, et sont autant de fioritures high-tech gris métallisé, modénatures façon Brancusi capotées d’alu, expressions libres de la technologie, chichis d’ingénieurs, maîtrises viriles, fanfaronnades obliques. Elles font sourire, elles effraient, elles touchent. On se prend à les blâmer et les aimer.
Né en 1979, Simon Boudvin a étudié aux Beaux-arts de Paris dans l’atelier de Giuseppe Penone et à l’école d’architecture de Paris-Malaquais. Il enseigne depuis 2007 dans différentes écoles d’architecture et actuellement à l’école nationale de paysage. Son travail émerge à la croisée de ces différents champs, attentif aux mutations des territoires qu’il parcourt. Il procède tantôt à leur relevé détaillé, tantôt à leur reconstitution, à l’exercice de leur description, à leur photographie.