Image de gauche : Un couloir étroit aux parois noires remplies de feuilles mortes brunes qui s’étendent en profondeur, formant un tapis dense. La perspective centrale attire l'œil vers le fond du passage, créant une impression de profondeur et de confinement. L’ambiance est sombre et mystérieuse, évoquant peut-être un passage symbolique ou une installation artistique immersive. Image de droite : Trois feuilles mortes suspendues par des fils presque invisibles semblent flotter dans les airs, au-dessus d’un
Le passage (cimetière), feuilles mortes, ampoule, fils et bourgeons, 2025. © Adagp, Paris, 2025. © Flavien Durand / Le Passeur (Charon), sculpture, musette de la Grande Guerre et feuilles mortes, 2024. © Adagp, Paris, 2025. © Flavien Durand.
Exposition
Payant
Peinture
Sculpture

de terre : voyage d’un artiste au cœur du champ de bataille Thibault Lucas

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Mémorial de Verdun
1 Av. Corps Européen
55100 Fleury-devant-Douaumont
France

Comment s'y rendre ?
Tarif plein
14 €
Tarif réduit
9 €

Le Mémorial de Verdun présente jusqu'au 31 décembre 2025 l’exposition de Thibault Lucas de terre : voyage d’un artiste au cœur du champ de bataille. Le Mémorial de Verdun a accueilli en résidence l'artiste pendant un an. Au fil de ses rencontres et de ses pérégrinations sur le champ de bataille, il s’est imprégné de l’atmosphère de ce lieu emblématique. L’artiste, particulièrement inspiré par cette immersion dans les paysages mutilés et les traces laissées par le conflit sur le terrain, a conçu des œuvres inédites explorant les liens entre nature, histoire et mémoire.

La résidence de l’artiste Thibault Lucas, qui a commencé pour lui comme une immersion dans le passé en lisant les ouvrages des historiens, les archives et les récits des anciens combattants s’est transformé en voyage dans le présent et l’avenir. Confronté à l’impossibilité de se figurer ce qu’a véritablement été Verdun, l’artiste a détourné son regard de ce qui n’est plus pour voir sur ce qui existe encore. En se focalisant sur la matérialité contemporaine du champ de bataille, sur les vestiges et sur la nature qui recouvrent ce terrain, il a fait de ses œuvres une fenêtre intemporelle sur ce lieu. Se terrer pour survivre, enterrer les corps, déterrer l’histoire : au-delà de son récit d’artiste, de terre porte en elle une réflexion intime et universelle sur les liens entre la vie et la mort.

Pendant sa résidence, l’artiste a passé la majorité de son temps à parcourir le dehors. En divaguant dans l’immensité de la forêt et des lieux de mémoire, il a éprouvé par son corps le relief si particulier du champ de bataille façonné par les tirs d’artillerie et les coups de pioche des soldats. C’est au contact de cette nature scarifiée qu’il a trouvé sa plus grande source d’inspiration. Son exploration du rapport entre l’histoire et le paysage se traduit dans chacune de ses séries dans lesquelles les mêmes motifs se succèdent inlassablement. Cette multiplication obsessionnelle témoigne des marqueurs forts du terrain et rappelle le caractère irréductible du paysage qui n’existe que dans la limite de notre regard. Cette fragmentation constante et discontinue du paysage rappelle également le fonctionnement de la mémoire qui ne peut se décliner autrement qu’en une multitude de souvenirs.