
Huile sur toile
40 x 60 cm
(c) Nicolas Brasseur
Discordance de la courbe Marine Wallon
Depuis un peu plus de deux ans, Marine Wallon peint des toiles qui comportent un certain nombre d’invariants : il s’agit de représentations de paysages d’où l’architecture est globalement absente. Au premier plan, on remarque presque systématiquement la silhouette de figures humaines plus ou moins massives. Les paysages eux-mêmes sont réduits à trois éléments essentiels : le ciel, la végétation, le
minéral. Ces tableaux procèdent d’une commune méthode : l’artiste réalise des captures d’écran à partir du visionnage de vidéos publicitaires touristiques ou de films de vacances amateurs. L’image extraite est figée à la seconde près, ce n’est pas celle qui précède, ni la suivante. De ce choix drastique, elle réalise un croquis puis une toile, où sa « manière » de peindre trouve un terrain d’expression libre et permet à un certain nombre de « signes » d’éclore sur la toile. Le signe, c’est la peinture qui s’énonce elle-même. Dans les toiles de Marine Wallon, on trouve une grande variété de ces signes, chaque peinture étant l’occasion d’en découvrir et d’en faire apparaître de nouveaux.
Extrait "Entretien avec Marine Wallon" par Karin Schlageter