© Gopal Amah, Egoun
© Gopal Amah, Egoun
Exposition
Gratuit
Photographie
Polaroid
Poster / Affiche

Éric Bottero et Gopal Amah

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Galerie Vallois
35 et 41 rue de Seine
75006 Paris
France

Comment s'y rendre ?

Du 2 novembre au 2 décembre, la Galerie Vallois présente - dans son espace au 41 rue de Seine - une série d’œuvres en lien avec le Bénin et la notion du sacré de deux photographes : Eric Bottero et Gopal Amah, jeune artiste béninois vivant et travaillant à Paris. Eric Bottero, propose une série de photographies noir et blanc prises dans la forêt sacrée de Ouidah, dont certaines imprimées sur feuille d’or. Gopal Amah a quant à lui réalisé un travail en couleur autour des Eguns, les âmes des revenants que l’on célèbre au Bénin au cours de cérémonies où les costumes, chatoyants, occupent une place primordiale.

 

Des Masques et des Dieux

 

Dans cette série photographique, je m'immerge profondément dans l'univers culturel et spirituel des Égungún ; une pratique ancestrale qui tisse un lien unique entre les vivants et les morts au sein des communautés Yoruba d'Afrique de l'Ouest.

 

Mon travail explore avec passion les mystères et les contradictions des Égungún, mettant en lumière leur dualité distinctive, celle de la coexistence des éléments de la mort et du costume.
Les Égungún sont des esprits ancestraux vénérés lors de rituels et de célébrations spéciales, et le point central de ces cérémonies est sans contester les costumes. Ces costumes sont des œuvres d'art complexes et chatoyantes qui incarnent simultanément la splendeur des ancêtres et la dévotion des vivants. Riches en motifs, couleurs et formes, ils portent en eux l'héritage culturel des ancêtres et racontent l'histoire vibrante de la culture Yoruba.
 

Toutefois, ces costumes sont aussi des symboles de la fragilité de la vie humaine, conçus intentionnellement pour se détériorer, se décomposer et disparaître au fil du temps. Cette déstructuration délibérée est une métaphore puissante de la nature éphémère de l'existence humaine et de la complexité des liens entre les vivants et les morts. Les costumes, en tant que médium entre ces deux mondes, incarnent le passage inéluctable du temps.

 

Ma série photographique capture la dualité profonde inhérente aux Égungún. J'utilise la photographie pour explorer la beauté fugace de ces costumes tout en documentant leur transformation progressive. Mes images révèlent la texture, la couleur et les détails somptueux des costumes, tout en montrant comment ils se transforment et se dégradent au fil des rituels et au fil du temps. Chaque photo devient ainsi une méditation visuelle sur le cycle ininterrompu de la vie, de la mort et de la renaissance.
En explorant ces rituels, je cherche à transcender la dimension temporelle et montrer une autre facette des photos de Egungun, invitant le spectateur à méditer sur des questions universelles telles que la mémoire, l'héritage, la perte et la persistance. Ma série rend hommage à la tradition tout en suscitant une réflexion profonde sur la transformation constante de l'existence humaine, où passé, présent et futur s'entrelacent dans une danse spirituelle et artistique.
 

Pour finir, mes photographies aspirent à évoquer une profonde réflexion sur la manière dont les cultures Yoruba perpétuent leur mémoire, honorent leurs ancêtres et embrassent l'inéluctabilité de la transition. Mon travail est une célébration visuelle de l'âme humaine, à la fois dans sa splendeur éphémère et dans sa résilience intemporelle.

- Gopal AMAH