Escarpements Marie Thamin

Dans la continuité de sa démarche artistique, des architectures hors du temps, Marie Thamin nous propose aujourd'hui un chemin de traverse.

Au sommet de falaises escarpées, aux parois abruptes dont la hauteur inspire le respect et la contemplation, se cachent des failles mystérieuses, des chemins où la rêverie trouve son exil.
Le regard est aimanté vers les hauteurs et au sommet, on se sent à la fois petit et connecté à quelque chose de plus grand que soi. C'est là que l'artiste a choisi d'enraciner ses cabanes, des abris solitaires, posés dans une modestie tranquille, une détermination calme.

Tout comme le monotype, chaque falaise est unique, et porte en soi un peu de l'histoire de la terre, différente à chaque fois. Des temps anciens aux instants présents, ce sont autant d'interprétations d'une réalité en constante évolution, car face aux nouvelles et occasionnelles fureurs de la nature en révolte, l'homme va devoir se protéger en créant de nouveaux moyens de survie et donc de nouvelles architectures.

Artiste autodidacte, Marie Thamin est une artiste qui a adapté la technique du monotype, procédé d'impression, qui se distingue par sa spontanéité et son caractère non reproductible.

Cette forme artistique lui permet d'explorer le monde de l'architecture de façon personnelle, de capturer l'essence de la construction humaine, de donner vie aux structures urbaines ou rurales sous un nouvel éclairage.

La magie du monotype réside dans la manière dont les couleurs se mélangent, se superposent et se transforment en quelque chose de nouveau, à chaque geste, à chaque passage du rouleau encré.

Les falaises, avec leurs nuances de rouge, de vert, d'ocre ou de terre de sienne donnent l'impression d'être en perpétuelle évolution. Les textures semblent prendre vie, les couleurs fusionnent dans une découverte de ces paysages hors du commun, les imperfections et les “taches d'encre” deviennent des détails inattendus.

Les couleurs prennent vie sous la main de l'artiste, capturant l'énergie brute des escarpements qui se dressent comme des gardiens. Mais il s'agit aussi de laisser à celui qui regarde l'envie de réaliser son propre chemin de découverte.
Chaque composition est une méditation, un voyage où les mots ne sont pas toujours nécessaires.