Courtesy de l’artiste
Figures, fétiches Emmanuel Van der Meulen
Les « Figures » que mentionne le titre de l’exposition peuvent, dans le rapport qu’elles entretiennent avec l’absence, s’éprouver. Le deuxième terme de la proposition, « Fétiches », ne désigne probablement pas un report de l’affectivité sur un objet unique, mais quelque chose comme, dans l’acception lacanienne, un substitut de ce qui n’est pas vu. Telles des traces primitives, les « figures-fétiches » offrent à déchiffrer leur présence raffinée, entre l’éclat de leur apparition et leur effacement progressif dans le retrait. L’exposition permet également de découvrir un aspect peu connu, sinon inédit, de l’œuvre d’Emmanuel Van der Meulen : un travail de recontextualisation d’images que l’on nomme habituellement collage. Par découpes et juxtapositions, des fragments de l’histoire (de l’art et d’autres horizons) se sont invités dans l’univers du peintre comme autant de contrepoints, d’écarts, de songes peut-être, qui entrelacent la pensée du tableau et la prolonge.