
IzakaYa Aurélie Quentin
L’exposition « Izakaya » d’Aurélie Quentin, présentée à la Galerie Jamault à Paris, prolonge sa réflexion sur le temps et l’oisiveté, amorcée dans ses précédentes œuvres inspirées de La Réunion, son île natale. Cette nouvelle série transpose cette exploration dans le Japon urbain et nocturne, en s’inspirant des izakayas — ces petits bars de quartier où l’on vient, le soir, relâcher la pression.
Les toiles d’Aurélie Quentin restituent l’encombrement joyeux de ces intérieurs saturés d’objets kitsch, de lanternes et de souvenirs du quotidien. Cette surcharge visuelle devient une forme de résistance : celle du désordre, du vivant, de l’imparfait. Loin de toute épure zen, l’univers qu’elle peint est celui de l’accumulation poétique, du Wabi Sabi, où la beauté se niche dans l’usure, l’impermanence et l’inattendu.
À travers cette exposition, Aurélie Quentin célèbre des bulles sociales où chacun peut, l’espace d’un verre ou d’une discussion, se reconnecter à soi et aux autres. Une peinture du répit, de la surcharge joyeuse et de la liberté légère.