
La Tresse des Araignées Clara Rivault
La galerie Les filles du calvaire accueille l’exposition personnelle de Clara Rivault, La Tresse des Araignées du 16 octobre au 29 novembre 2025. L’exposition propose une exploration poétique et puissante de la féminité comme force indomptable, à l’image d’une terre qui, après avoir connu le feu ou la destruction, renaît, plus forte et plus belle. La femme y est envisagée comme une métaphore de la nature, un être traversé par les épreuves et marqué par les cicatrices, mais capable de résilience et de renaissance, tel le phénix.
Inspirée par l’écoféminisme, la sororité, et l’ADN universel des êtres vivants, cette exposition célèbre une féminité guerrière et collective, où l’union devient une force invincible. L’idée d’une réconciliation entre l’humanité et la nature s’y déploie comme une nécessité pour retrouver un équilibre vital. La femme, comme Gaïa, la Terre, incarne une tension entre Éros et Thanatos : l’instinct de vie et celui de mort, la création et la destruction, la douceur et la force, se confrontent.
Les références à la mythologie, aux récits ancestraux et aux grands textes littéraires dialoguent avec des récits intimes puisés dans l’histoire familiale de l’artiste. Telle une naturaliste, elle enrichit ses histoires de matières issues d’une collecte photographique mais également de prises de vue réalisées dans son atelier, sur des modèles vivants.
Les matériaux utilisés, organiques - verre, laine, métal ou bois - évoquant à la fois la fragilité et la solidité, l’éphémère et l’éternel, deviennent les représentants d’un monde instable mais fécond. Les oeuvres présentées matérialisent cette dualité et cette quête d’un équilibre : la terre crue se mêle au verre en fusion, des matières s’étreignent et s’unissent, évoquant à la fois les blessures et la guérison, la lutte et l’apaisement. Ces pièces, à l’image des figures mythologiques féminines, incarnent la fertilité, la métamorphose et l’amour, tout en portant les traces des transformations qui les ont façonnées.