Galerie Laure Roynette
Les Agneaux Perdus Jean-Baptiste BOYER
Un labyrinthe des désirs.
Manet rencontre Goya.
A l’instant même où les ténèbres s’abîment dans le jour, où le soleil provoque la lumière. Où l’aube chante la passion.
La peinture de Jean-Baptiste Boyer se situe là dans ces fragments d’abime quand l’homme se dévoile tel qu’en lui-même. Lorsqu’il s’affronte à l’éternité... Arrogant parfois, rêveur. Provocant. Homme nu, allongé dans un déjeuner sur l’herbe où la mort s’invite en toute impudeur. Homme assis, mouvant dans sa naturelle beauté, affolant les oiseaux de feu. Homme piégé par son propre masque. Autoportrait aussi dans la fulgurance de l’aveu. « Quand je peints, dit-il, je me sens comme un metteur en scène. J’anime le tableau.
Je manipule les personnages sans que jamais on ne puisse savoir qui ils sont, où ils sont. J’en préserve ainsi le mystère. Les paysages, eux, servent de toile de fond, créent le fantasme. En fait tout doit rester flou. La vérité est là ».