Claude Mollard - origène surgis de l'oeuvre de Philippe Charpentier
Exposition
Gratuit
Photographie

Les origènes de l'art Claude Mollard

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Vernissage
dim 23 Mar 2025, 11:00

Galerie Capazza
1 rue des faubourgs
18330 Nançay
France

Comment s'y rendre ?
Tarif plein
6 €
Tarif réduit
4 €

Sous la présidence de François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire

 

Laura et Denis Capazza-Durand,
Sophie Capazza
Et l’équipe de la galerie

 

Seraient honorés de votre présence à l’inauguration du parcours photographique du village de Nançay

Claude Mollard – Les origènes de l’art

 

Dimanche 23 mars à 11h à la galerie

 

Possibilité de déjeuner sur place - Paella
Cocktail boissons offert
Clôture de l’exposition le 07 décembre

 

Les images cachées de l’animisme

 

On connaissait déjà Claude Mollard comme un traqueur d’images dans le monde végétal dont il révélait les figures grimaçantes ou inquiétantes dissimulées dans les troncs, les racines et les fleurs. Ces faciès ricanants narguent le regardeur et ne sont justement pas que traces issues de l’imaginaire, mais présences de nains, de trolls, d’elfes, de tout un monde d’êtres vivants qui habitent cette végétation, dont ils sont l’âme. Leur capacité de métamorphose les fait apparaître et disparaître à vau-l’eau. Il nous a fallu cette béquille de l’image qui leur donnait momentanément un visage pour que nous acceptions enfin que nous appartenons à la même famille du vivant. L’être humain de l’anthropocène s’est pris pour un dieu tout puissant, maître de la terre qui lui était donnée pour l’exploiter, avec une telle outrance que l’entreprise le mène aujourd’hui à la catastrophe. Et voilà que maintenant Claude Mollard traque ces mêmes signes dans les artefacts. Cet animisme ne serait donc pas uniquement présent au cœur de ce que nous appelons la nature, cet immense jardin dont l’humanité s’est emparée pour la domestiquer, mais aussi dans les produits réalisés par l’être humain. (...) Lorsque Claude Mollard décèle partout des visages, on pourrait l’accuser d’un excès d’anthropomorphisme par un renvoi de miroir obsessionnel, mais c’est bien sûr pour lui une façon de déceler des âmes qui révèlent leur existence par de multiples clins d’œil adressés aux regardeurs.

 

Jean-Hubert Martin
Historien de l’art, conservateur,
Directeur d’institution et commissaire d’exposition