« Melancholia » Aménéh Moayedi
Galerie Marie-Claude Duchosal
1 Rue Ferdinand Duval
Métro Saint-Paul
75004 Paris
France
«L’insomnie, conséquence de soucis incessants, de craintes, de chagrin, de sécheresse du cerveau, est un symptôme qui crucifie beaucoup les personnes mélancoliques».*
*Jean Clair / Mélancolie, Génie et folie en Occident présentée au Grand Palais à l’automne 2005
Les artistes parfois s’exilent.
Ils gardent lors de leurs premières insomnies en terre étrangère des chagrins aux néons fluorescents, quand d’autres nuits de neige et de givre, les rêves surgissent en noir et blanc. Ils se réveillent aux aubes du territoire dont il va leur falloir apprendre l’histoire, la langue et partager les soucis. Ils écrivent, ils peignent ces vibrations de l’âme qui les oppressent. Ils s’écorchent et tremblent entre les deux mondes qui traversent désormais leurs corps et leurs cœurs.
Améneh Moayedi a quitté le Golfe Persique où elle est née et a grandi. Aujourd’hui, à Paris, elle narre les épi- sodes de ses dépaysements avec des encres, des pinceaux et des pigments. A ses premiers amis, elle a dit
mon pays, la Perse, est en moi comme un arbre plusieurs fois millénaire. A son prochain amour elle dira que ce nouveau pays sera sa liberté pour toujours puis, un jour, elle prononcera un mot nouveau: celui qui exprime au mieux le lieu sentimental de sa nouvelle vie bousculée entre nostalgie et espoir insensé, une douleur existentielle qui fait mal et parfois fait pleurer: la mélancolie.