Mon premier cercle Anouk Grinberg
Dans les dessins de l’anouk – je ne recours pas au l’ pour déifier l’actrice, quand sciemment elle s’efface dans l’ombre des animaux qu’elle dessine ;
je fais tomber la majuscule de son prénom, qu’on la voie mieux comme l’une d’entre eux : écrire l’anouk comme on dit l’ours, comme on dirait l’oiseau – nous revenons à nous, tandis que les bêtes surgissent de cadres qui ne sont jamais des enclos. Car on n’en imagine pas les bords, comme on abdique la frange qui sépare humains et animaux. L’anouk voit, trace, dessine, peint, depuis son espèce ; et c’est tous les vivants. Dans le regard qu’elle pose, dans celui de la chèvre ou du chien, on lit la mélancolie ou la stupéfaction, souvent une combinaison des deux. Je chercherais d’autres manières de regarder le monde et le présent, je n’en trouverais pas.