Oliver Laric | Timelapse Oliver Laric
Dans son travail, Oliver Laric aborde la forme comme un processus de changement continu dont le contenu change permanemment. Dans ‘Untitled’, nous apercevons un monde fictif peuplé d'humains, de crustacés, d'insectes exosquelettes, de champignons, de plantes et de cellules. Ceux-ci mutent et se déplacent sur un fond blanc comme s'ils étaient observés au microscope électronique. À l’aide d’une technique de modélisation 3D, Oliver Laric sculpta soigneusement chaque scène avant de la reproduire. Dans les personnages animés, il donne vie à la matière sous forme de substance broyée. Sous forme de pâte métallique, elle se glisse sous la peau de tout spécimen fixe et mobile. Entre-temps, les transformations et les cycles de vie sont comprimés en blocs de temps compact ou font des bonds surprenants. Oliver Laric les rythme au moyen de coupures brusques et de mouvements saccadés comme dans les films d'animation en volume. L'atmosphère est en partie façonnée par une bande-son de Ville Haimla, un compositeur avec lequel Laric travaille régulièrement
Dans deux vitrines en miroir, Oliver Laric présente chaque fois deux versions de trois sculptures, qui témoignent d’une relation particulière entre l'espèce humaine et animale. Il basa celles-ci sur des modèles numériques d'œuvres d'art existantes qu’il trouva dans des collections de musées européens. Contrairement à leurs prédécesseurs en marbre et en plâtre, les sculptures sont légères et parfois perforées. Chacune d’elles sont imprimées en 3D en plusieurs parties, composées de différents mélanges de matériaux contemporains, assemblées et placées sur de minces cadres métalliques. Leur position dans l'espace dévoile plus qu’une simple similarité réciproque. Celle-ci souligne avant tout un lien: une affinité évidente entre les espèces mais également une dépendance affective des unes envers les autres.