Vue in situ de l'exposition à Chateau La Coste
Winnie Mo Rielly © Simon Jung
Exposition
Payant

Par quatre chemins - POUSH Exposition collective

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POUSH
Château La Coste
2750 Route De La Cride
13610 Le Puy-Sainte-Réparade
France

Comment s'y rendre ?

Du 12 avril au 9 juin 2025, Château La Coste met à l’honneur la création émergente, en y invitant POUSH, la plus grande pépinière d’artistes d’Europe, point d’observation idéal de la scène artistique contemporaine française. Après Damien Hirst, qui a bénéficié pour la première fois de ce geste exceptionnel en 2024, c’est à nouveau l’intégralité des pavillons emblématiques et du domaine qui accueillera 35 artistes de 14 nationalités. Sous le commissariat d’Yvannoé Kruger et de Margaux Knight, « Par quatre chemins » est une invitation à l’errance et au détour, une déambulation sensible hors des sentiers battus. POUSH poursuit ainsi le déploiement de l’art de ses 270 résidents, après avoir organisé des expositions dans des lieux prestigieux tels que la Collection Lambert en Avignon, le Zhi Museum à Chengdu en Chine ou encore le Théâtre national de Chaillot et la Monnaie de Paris.

 

Artistes exposés : Carla Adra, Mathilde Albouy, Marlon de Azambuja, Baptiste & Jaïna, Taisiia Cherkasova, Caroline Corbasson, Paul Créange, Kenny Dunkan, Justine Emard, Andrew Erdos, Sara Favriau, Henri Frachon, John Fou, Gerard & Kelly, Pauline Guerrier, Olga Grotova, Dhewadi Hadjab, Clara Imbert, Ángela Jiménez Duran, Nika Kutateladze, Amalia Laurent, Thibault Lucas, Isaac Lythgoe, La Méditerranée, Sabine Mirlesse, Juliette Minchin, Florian Monfrini, Winnie Mo Rielly, Marie-Luce Nadal, Daniel Otero Torres, Mateo Revillo, Pier Stockholm et Edgar Sarin, Maxime Testu, Minh Lan Tran.

 

« Quand Château La Coste invite POUSH, c’est la rencontre de deux écosystèmes singuliers : un vignoble provençal façonné par la symbiose entre art, architecture, viniculture et gastronomie, avec l’effervescence urbaine d’une ancienne usine de parfum à Paris (Aubervilliers), où travaillent plus de 270 artistes du monde entier, point d’observation idéal sur la scène artistique contemporaine française.
 

Deux lieux radicalement différents, mais tous deux fertiles et ouverts sur le monde. Unis par une ambition commune : faire de la création une force transformatrice révélant le potentiel des lieux et des matières. 
 

Une sélection de trente-cinq artistes de quatorze nationalités différentes investissent le domaine. Château La Coste devient plus qu’un décor : il se fait support de pensée, zone d’expérimentation où l’invisible et l’indicible sont sondés, interprétés, et racontés. 

 

L’exposition rassemble des artistes qui explorent le paysage non plus comme un motif figé, mais comme un espace relationnel et dynamique. Artistes et architectes, par la matière et l’espace, deviennent les passeurs d’une relation complexe entre l’humain et son environnement. Depuis le Land Art des années 60, jusqu’aux pratiques in situ et contextuelles, l’espace devient à la fois matériau, agent et récit. Leurs pratiques constituent des alternatives critiques et sensibles à la production de savoirs géographiques. Elles tissent de nouveaux dialogues entre expérience, intuition et connaissance, ouvrant des territoires où coexistent des mondes parfois contradictoires. 

L’exposition réunit à la fois des passeurs et catalyseurs. Nourris par leurs déplacements, volontaires ou forcés, dans un monde de l’art globalisé, ils connectent des territoires et différents savoirs, produisant des cartographies singulières. Mobiles certes, mais pas déterritorialisés, ce rapport au lieu devient une géo-graphie au sens littéral d’une écriture située, des actes créatifs qui génèrent de nouvelles façons de produire de la localité.

 

Une dizaine d’œuvres in situ produites dans le paysage répondent directement au Château La Coste, à ses architectures, sa géographie et ses matériaux ou même aux habitants de la région, tandis que d’autres se réfèrent à des lieux singuliers, qu’ils soient réels, symboliques ou spirituels. L’exposition se déploie comme une déambulation fluide, sans linéarité imposée, où chaque pavillon soulève ses propres enjeux. La Galerie des Anciens Chais explore la transformation des matières, et crée un espace où rite et sacré se croisent, la Galerie Bastide convoque des paysages mentaux fantasmés et des natures hybrides, tandis que l’Auditorium Oscar Niemeyer interroge dans ses courbes la rencontre entre les corps, l’architecture et nos manières d’habiter. La Galerie Richard Rogers accueille le groupe de recherche La Méditerranée qui propose une architecture autour du vide, tandis que le Pavillon Renzo Piano souterrain révèle les strates qui traversent le territoire – qu’elles soient cosmiques, géologiques ou politiques, et explore le lien entre l’art, le lieu et le vivant. 

 

L’exposition est un assemblage collectif vibrant d’échelles de relations, où se nouent et se questionnent les liens entre sociétés humaines et environnements, artistes et milieux, corps et architectures. Les gestes artistiques, ancrés dans des savoirs artisanaux et ancestraux, deviennent des vecteurs de transmission et de continuité. Ils nous invitent à construire une culture de l’appartenance 1, un lien incarné avec les territoires, une sensibilité aux autres formes de vie, et dessinent un horizon de pratiques d’empathie et d’attention. Les œuvres ne s’ajoutent pas au monde, elles le transforment, le déplacent, et, ce faisant, nous transforment aussi. Un lieu n’est jamais neutre : il nous façonne autant que nous l’habitons.

 

Que devient un lieu lorsqu’il est traversé par le regard et les gestes des artistes ? Quelle conversation s’engage entre l’architecture, le territoire et les œuvres qui s’y inscrivent ?
 

Par quatre chemins explore ce croisement, et engage une déambulation sensible où le corps et les sens deviennent médiateurs du paysage. L’exposition incarne cette pluralité, où les trajectoires individuelles s’entrecroisent pour former une trame collective, polysémique et vivante. »
 

— Yvannoé Kruger et Margaux Knight,
co-commissaires de l’exposition