PARAGONE Mateo Revillo
Du 1er février au 12 mars 2022 pal project présente «Paragone» la première exposition individuelle de Mateo Revillo en France.
Né à Madrid en 1993, son œuvre a été exposée en Espagne et en France principalement, ainsi que dans plusieurs pays européens. À Paris son travail est particulièrement remarqué en 2016 à l’occasion du 61ème salon de Montrouge puis en 2018 lors de la Nuit Blanche où, avec Edgar Sarin, il transforma l’île Saint-Louis en une vaste sculpture performative. Deux ans plus tard, il fondera le groupe de recherche La Méditerranée avec ce dernier et Ulysse Geissler.
L’EXPOSITION :
Entre la peinture et l’architecture, les œuvres de Mateo ébauchent une volonté d’image infinie. À partir d’une unité et sa décomposition en fragments par la suite dépliés, il est question de trace et de morcellement. Ce sont des compositions faites non seulement de formes et de couleurs, mais aussi de temps et d’espace comme infinis. Dans la continuité de ce travail se présente un renouveau. Ses peintures ont évolué à la manière des “azulejos” - ces tuiles céramiques du monde méditerranéen-, soutenant le même défi, car chaque tuile est une image qui se répète sur son propre bord, créant un potentiel infini par la répétition d’une unité. Par cette nouvelle manière, chaque pièce fonctionne comme un système d’azulejos à lui seul: chaque pièce se replie au centre de sa composition.
MATEO REVILLO :
Dans son œuvre, le fragment, le vestige, sont employés dans l’exploration du vertige mystique comme expérience de désarticulation des référentiels spatiaux, visuels et matériaux. Son travail fait motif de la désarticulation temporelle contemporaine.Son œuvre concerne principalement la peinture, s’intéressant aussi aux différentes formes d’organisation spatiale, comme l’architecture et l’installation. Il s’agit par ailleurs des relations entre art contemporain, patrimoine et mémoire collective. Que ce soit au moyen de peintures, assemblages ou interventions territoriales, il est souvent question de formuler l’unité de l’espace par l’œuvre. Son travail en peinture propose des variations organiques dérivées formes géométriques: ce sont des pièces qui par leur fracture et réagencement visent l’intégration de l’espace dans l’œuvre, comme des morceaux de fresques appartenant à un grand ensemble en ruines, une ruine à imaginer. Cette peinture suggère une nouvelle grammaire du paysage entre peinture et architecture, instaurant une continuité ambigüe entre l’image et son lieu.