
Percée Vincent Dulom
«Une peinture sans limite, dégagée de la limitation physique de son support. Cet état n’est possible qu’à considérer justement les qualités du support et son égale présence avec la déposition de l’encre. La couleur s’affirme, elle appelle mais c’est presque en non-lieu de son corps se déplaçant dans l’aire de la feuille, quittant les arêtes du papier, glissant son ombre dans un noir d’oeil, une tache aveugle. Car cette peinture va jusqu’à l’extrême de la vision, par sa tactilité et son bougé.
[…] Le geste qui accompagne cette peinture est absenté. Il est remisé à la régularité et à la mécanisation de l’imprimante. C’est un écart, même un écartement. C’est l’espace nécessaire pour que d’un seul passage, en un jet d’encre passé, la peinture se trouve en surface, ne soit que surface et que cette manière d’étendue soit le lieu d’une perte de lieu.»
Claire Chesnier, «Fragments d’une déposition» (extrait – sur le travail de Vincent Dulom), 2018.