Présences Flottantes, Acte 3 Louis Salkind
A travers ce troisième acte, j‘ai voulu questionner l‘atmosphère régressive de la société de consommation contemporaine. Comment penser le monde quand les informations et les divertissements sont devenus une masse informe indifférenciable ? Pour cela j‘ai décidé de composer une série d’ «images d'Epinal» avec un vocabulaire simple, réduit à quelques signes : des carrés de couleurs acidulées, d'où surgissent des présences artificielles. Comme un enfant dans sa chambre, j'ai peint avec mes doigts, j‘ai inventé un monde fait de bric et de broc, de jouets et de poupées. Mon atelier est devenu un terrain de jeu où Louis XIV sur le perron de l'Histoire, baladait son chien et assistait, de loin, au naufrage de migrants en celluloid terrifiés, tandis qu'une figurine monstrueuse de Trump, perchée sur un cheval sauteur, les harcelait au lasso. Si le monde est devenu une caricature à nous d'en inventer un autre.