Satori- fotografia scolpita Henri Foucault
Habituellement, ce que l’on cherche à retrouver optiquement et sensoriellement dans la représentation photographique des corps et des choses, c’est la masse plutôt que les contours, la pesanteur plutôt que l’évanescence, la modulation volumétrique plutôt que l’étirement diaphane des surfaces. Or, Henri Foucault sait depuis longtemps que la photographie a aussi pour indéniable qualité de pouvoir magnifier la matière, de pouvoir enfin affronter, autrement que par la sculpture, ce problème d’espace, de mise en forme et de redéploiement sans fin de re-présentations. De cet affrontement difficilement dépassante entre deux pratiques, entre le lent façonnage d’un volume et la fulgurance de l’acte photographique, surgit la possibilité de fusionner les concepts de sculpter et de photographier.
Dominique Paini.