Serial Girl Carine Mahy
Carine joue avec les images comme d’autres jouent avec les mots ou aux cartes. Sa formation de graphiste a façonné ce regard grave et amusé qu’elle porte sur le monde qui l’entoure. L’histoire de l’art, la société de consommation, l’astrophysique, la religion, le quotidien médiatique, le féminisme, la culture populaire… se rencontrent, s’assemblent ou s’opposent dans un univers insolite parfaitement maîtrisé. La ligne est pure, les aplats remarquables, la technique méticuleuse voire scolaire mais le ton est d’un tout autre ressort. Décalé, ironique, s’il ne se prend pas au sérieux, il titille l’esprit cartésien, accroche ou décroche le rêveur. Entre trouble et séduction, sujet et objet parlent une langue dont les codes sont multiples. Mickey Mouse croise Raphaël, Marilyn Le Douanier Rousseau et Tim Burton se met dans la peau d’une Vierge Noire du Moyen Age. Les objets sont les chéris de cette passionnée qui, depuis 10 ans, concocte à l’abri des regards cette série de petites filles depuis qu’une publicité des années 50 lui est revenue en tête alors qu’elle rêvassait hypnotisée par le mouvement du tambour d’une machine à laver…