Seuil Critique Guillaume Linard-Osorio
Depuis 2016, Guillaume Linard-Osorio utilise le polycarbonate, un matériau synthétique plus léger, résistant et isolant que le verre servant notamment pour la construction de toitures, vérandas, serres, etc. Composé de plaques transparentes superposées, il a la particularité d’offrir un espace intermédiaire à l’intérieur duquel l’artiste injecte à la seringue des encres, alvéole par alvéole. Les coulures rectilignes obtenues par simple effet de gravité, composant lentement des paysages abstraits hyper graphiques, sont parfois déviées au moyen d’une torsion du matériau et stoppées par un système de soufflerie qui agit comme fixateur. Si, dans un premier temps où il a eu recours à cette nouvelle technique, l’artiste a produit des tableaux au format variable, accrochés au mur, il a souhaité ici replacer ces objets dans l’espace, renouant ainsi avec l’usage du matériau (et sa propre formation d’architecte), de sorte à éprouver une certaine « architecturalité » d’une peinture littéralement in vitro.