Carton d'invitation
Exposition
Gratuit
Aquarelle
Dessin
Installation
Peinture
Photographie
Technique mixte

Summer Shadow Exposition collective

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Vernissage
sam 7 juin 2025, 16:00
Finissage
sam 26 Juil 2025, 19:00

Bendana | Pinel Art Contemporain
4, rue du Perche
75003 Paris
France

Comment s'y rendre ?

Bendana | Pinel Art Contemporain a le plaisir de présenter « Summer Shadow » une exposition collective rassemblant les œuvres de neuf artistes internationaux. L’exposition explore la manière dont l'ombre forge nos perceptions et transforme notre compréhension de l’espace et des relations humaines, l’ombre ne se limite pas à un simple phénomène naturel : elle devient une métaphore.  À travers des médiums variés, les artistes nous plongent dans un univers explorant l’émancipation féminine, la contemplation de paysages naturels ou architecturaux, en passant par des réflexions profondes sur l’identité et les conventions culturelles.

 

Face à la remise en question de la peinture par l’émergence des nouveaux médias, Francisca Aninat choisit de déconstruire ce médium, fragmentant ses formes pour en révéler la matière et la tension. En employant des matériaux quotidiens — tissu, papier, fil — et des gestes simples comme coudre ou déchirer, elle dépasse les limites de la toile. Sa peinture devient un acte corporel, vivant, où l’essentiel n’est pas de représenter, mais d’interroger sans cesse ce qui définit la peinture. Serpiente Blanca révèle un double geste : celui d’écrire la peinture et de peindre l’écriture.

 

Chiachio & Giannone (Leo Chiachio et Daniel Giannone) réutilisent des matériaux domestiques, mêlant engagement militant et dimension affective, qu’ils transforment par la broderie. Leur pratique questionne normes et stéréotypes, brouille les frontières de genre et invite à réfléchir sur les attentes sociales. Leur travail, mêlant composition et ornements, explore l’autoportrait et rend hommage aux artistes qu’ils admirent ainsi qu’aux esthétiques culturelles. Conversación sobre arte célèbre notamment l’univers créatif de Sonia Delaunay, Yente et Gunta Stölzl, tout en vibrant aux couleurs de la pride.

 

Les dessins d’Alberto Cont partagent la même réflexion que ses peintures, centrées sur l’exploration de la lumière et de la couleur. Dans cette série, Cont revisite la tradition de la peinture tonale vénitienne, où l’application successive de glacis — ou velature — crée un effet plastique délicat, fusionnant subtilement sujets et environnement. Par l’usage combiné des crayons de couleur et de l’aquarelle, Cont superpose des couches qui produisent des transitions progressives entre les tons, suggérant ainsi une profondeur spatiale. La couleur devient alors le vecteur principal qui façonne volume et espace.

 

Le travail de Niccolò Montesi s’inscrit au croisement de l’architecture et de la perception urbaine. Inspiré par le dialogue entre paysage et structure propre à Aldo Rossi, figure majeure de l’architecture du XXe siècle, il fait du Monte Amiata le terrain d’une exploration visuelle sensible. Par un jeu subtil de lignes, de lumières, d’ombres et d’émail, ses clichés révèlent une dimension insoupçonnée de la beauté architecturale. Grâce à des angles et des perspectives soigneusement composées, il propose un regard renouvelé de notre environnement, révélant la fragile harmonie entre œuvre humaine et nature.

 

Alicia Paz explore les thèmes de l'identité, de la généalogie et des échanges interculturels, en mettant au centre la figure féminine. Juntas est une série qui questionne la construction de soi à travers un autoportrait métaphorique, proche d’un « arbre généalogique », rassemblant des femmes — penseuses, artistes, militantes — qui ont inspiré ou influencé Paz. Les références iconographiques et les techniques issues des arts décoratifs, comme les azulejos ou le kintsugi, évoquent respectivement marginalisation et réparation.

 

Miguel Rothschild intervient régulièrement sur ses photographies, que ce soit en brûlant, couvrant de fils de pêche ou bien pliant les tirages faisant surgir une troisième dimension. Rothschild réinterprète aussi de manière plus légère et mélancolique les thèmes du Romantisme Allemand du XIXe siècle, de la religion et de la spiritualité qui sont récurrents dans son travail. Dans Landscape, la matérialité du rideau est soulignée par les plis sur le tirage. En juxtaposant deux paysages Rothschild crée un dialogue entre la nature capturée et celle du motif du rideau, évoquant un espace à la fois familier et poétique. 

 

Alireza Shojaian interroge le regard que la société porte sur le corps masculin, la nudité et, plus largement, l’identité masculine, à travers ses œuvres intimes, sentimentales et politiques. Son autoportrait, inspiré de « La Mort des Amants » de Baudelaire, explore la mélancolie et le sens de l’existence. Rituel qu’il renouvelle tous les cinq ans, cet exercice introspectif mêle souvenirs personnels et symboles. L’intérieur généré par l’intelligence artificielle évoque son expérience de l’exil, transformant la maison en un espace mental, un souvenir recomposé et rêvé.

 

Sandra Vásquez de la Horra, reconnue pour son travail graphique innovant sur différents types de papier ciré, aborde des sujets profonds et engagés tels que la mort, la sexualité, la religion et la politique. Ses Leporellos, en particulier, interrogent la frontière entre dessin et sculpture. La cire, qu’elle utilise depuis ses débuts, sert de catalyseur, reliant les deux dessins présents sur chaque face du même support. Cette fusion, qui joue sur la transparence et la matérialité, engendre une troisième image, offrant ainsi une expérience visuelle unique et plurielle.