Une ombre qui jamais ne s'éteint Mathieu Dufois
Praz-Delavallade se réjouit d’accueillir Mathieu Dufois au sein de son équipe d’artistes et présente sa première exposition «Une ombre qui jamais ne s’éteint» . Il est communément admis que le dessin se veut le prolongement de l’âme d’un artiste. Si telle était la réalité, cet axiome nous inspirerait spontanément le nom de Mathieu Dufois tant sa philosophie du voir habite ce jeune plasticien né en 1984. Me vient en mémoire cette comparaison de Wittgenstein où l’ambition du philosophe et celle
du dessinateur suggère immédiatement et avec force que la saisie des choses entre elles - ce réseau de constellations ou de relations - réside, visuellement parlant, en une mise en relief fondée sur cette juste manière de voir.
La pré-science d’une perception du monde que Mathieu Dufois traduit avec une étonnante délicatesse de laquelle s’échappe une dimension pluri-dimensionnelle où le volume, conjugué au mouvement se joue des limites du langage graphique afin de nous imposer son propre lexique. Le monde est conjointement un théâtre du réel et de l’imaginaire et ce premier opus imprégné de l’Oasis du Fayoum choisi d’en rendre compte à l’appui d’une banque d’images issues de captations réalisées lors de sa résidence sur cette terre d’Egypte d’octobre à décembre 2018. «Reproduire le réel ne m’intéresse pas», précise-t-il. «Je m’attache à travailler son écho, son reflet».