![Hendrick Goltzius d’après Cornelis van Haarlem, Le Dragon dévorant les compagnons de Cadmus, 1588, burin sur papier vergé filigrané. Musée Jenisch Vevey – Cabinet cantonal des estampes, collection de l’État de Vaud © Musée Jenisch Vevey – Cabinet cantonal des estampes, collection de l’État de Vaud, photo Julien Gremaud](/sites/default/files/styles/scale768x768/public/2022-02/H.%20Goltzius.png?itok=emuIw8i6)
Art cruel
Dans les imaginaires collectifs d’hier et d’aujourd’hui, l’expression "art cruel"* évoque à l’évidence un nombre impressionnant d’images et de sujets qui jalonnent l’histoire de l’art : crucifixions, martyres, blessures, scènes de supplices et massacres ont ainsi traversé les siècles.
La création contemporaine explore elle aussi cette thématique : puisque la cruauté est au cœur de l’être humain, ainsi que le répète à l’envi un grand nombre de penseurs, elle hante donc l’art. Témoigner de la brutalité du monde a constitué un défi permanent que les artistes ont tenté de relever, en montrant la cruauté nue ou maquillée. À toutes les périodes, ils en sont les témoins, et parfois même les victimes. Pour autant, existe-t-il des limites à la liberté d’expression ? Les artistes peuvent-ils ou doivent-ils tout dire, tout montrer, en matière de cruauté ?
Vernissage le jeudi 7 avril à 18h30
Une exposition sous le commissariat de Claire Stoullig, commissaire invitée, assistée d’Emmanuelle Neukomm, conservatrice Beaux-Arts
Avertissement : certaines œuvres peuvent heurter la sensibilité du jeune public.
*Reprise d’un titre d’exposition donné en 1937 en témoignage de soutien à la guerre d’Espagne