
ET SI DES DALLES DE BÉTON S'ÉLEVAIT LE SPECTRE D’UNE ANNÉE ZÉRO Exposition collective
ET SI DES DALLES DE BÉTON S'ÉLEVAIT LE SPECTRE D’UNE ANNÉE ZÉRO
Du déclin naît la friche, de l'aplanissement émane l’attente, du projet croît l’illusion d’un béton expiatoire.
On ne peut réactiver que par une destruction méthodique : les états se succèdent en ordre déterminé, les spectres-totémiques balisent les friches, le souvenir du lieu se cache dans la fine épaisseur du paysage. De la brume vient la cendre.
Les friches obéissent à une logique cyclique, une lente mécanique de désincarcération urbaine.
À quel programme centralisateur appartiendraient-elles, peut-on créer une archéologie des zones sans qualités?
Les relevés topographiques mentionnaient des “déblais divers”, “excavations géométriques” et “végétation carcérale” mais ne semblait pas pour autant permettre de déduire une utilité à la zone.
Dès lors, elle ne pouvait appartenir qu’à un plus vaste modèle, structuré et entraîné dans un objectif d'effondrement linéaire.
Les zones étaient ainsi identifiables, il suffisait d’en suivre les sillons charbonneux pour passer de l’une à l’autre, traversant tel des spectres l’ombre des maisons témoins.
Archives, fréquences parasites et projections cicatricielles seront visibles à la galerie “Rue sur Vitrine” 26 rue Bressigny, Angers, du 11 au 22 octobre 2019 - vernissage le 10 octobre à 19h.
Commissariat d’exposition par OKZK, Nelson Chouissa & Eloi Jacquelin