Hommage à Mahmoud Darwich – Photographies de Ernest Pignon-Ernest* Ernest Pignon-Ernest
Bureau d'Art et de Recherche | Qsp galerie
112 avenue Jean Lebas
59100 Roubaix
France
— Exposition du 13 au 29 juin 2024 dans le cadre d’URBX – Festival des Cultures Urbaines
_ Soirée hommage à Mahmoud Darwich > Jeudi 20 juin à partir de 19:00
_ Vernissage le vendredi 21 juin à partir de 18:00 avec Les Crieuses de rue.
Entre 18h et 19h, collecte des mots des personnes présentes au vernissage et bout de l’avenue Jean Lebas dans le cadre de la fête de la musique.
« Alors, inscris en tête de première page / Moi je ne hais pas mes semblables / et je n’agresse personne. »
Mahmoud Darwich
Le Bureau d’Art et de Recherche propose en partenariat avec L’Afps Roubaix-Tourcoing dans le cadre d’URBx 2024 – Festival des cultures Urbaines – l’exposition « Hommage à Mahmoud Darwich — Photographies de Ernest Pignon-Ernest ».
Depuis un demi siècle, Ernest Pignon-Ernest artiste engagé politiquement et socialement, développe un art qui cherche à bouleverser les mentalités, à ouvrir les esprits sur la réalité du monde. Il colle les sérigraphies de ses dessins à taille humaine dans les rues des villes et des villages du monde. C’est ainsi qu’il offre ses œuvres.
Suite à la rencontre de Mahmoud Darwich, celui-ci, faisant référence à ses travaux lui avait suggéré d’aller à Ramallah en Palestine. L’artiste pensait le retrouver là-bas, envisager un projet commun, mais il est mort un mois avant son arrivée en 2009.
« Lors de sa visite, il m’avait interrogé sur le parcours Rimbaud que j’avais réalisé en 1978. En écho, de Ramallah à Gaza, j’ai conçu un parcours Mahmoud Darwich, avec une image accompagnée de ses textes calligraphiés, apposés dans des lieux symboliques. Tous les Palestiniens, quel que soit leur âge, connaissent sa poésie, se reconnaissent en elle, aussi les moments de collage furent-ils exceptionnels de chaleur, les gens lisant les poèmes à haute voix, applaudissant l’apparition du poète lorsque je déroulais la sérigraphie. Jamais mes images n’ont, comme là-bas, dit à la fois la force d’une présence et d’une absence ».
Mahmoud DARWICH (1941-2008). Né en 1941 en Palestine, Mahmoud Darwich fut contraint à l’exil en 1948, lors de la création de l’État d’Israël. Après des allers et retours souvent clandestins, il ne fut autorisé à revenir sur sa terre natale qu’en 1995. Porte-parole de l’exil du Peuple palestinien et voix de sa résistance, Mahmoud Darwich est l’auteur d’une œuvre reconnue internationalement. La présence de ce grand poète dans des lieux symboliques, en Palestine et dans le monde, relaie ses combats et son message et exorcise l’exil pour affirmer simplement le Droit du poète et du Peuple palestinien à être là.
* Exposition de l’Association «Écritures croisées » – Aix en Provence
JEUDI 20 JUIN | SOIRÉE HOMMAGE À MAHMOUD DARWICH
— Entrée libre dans la limite des places disponibles —
_ à partir de 19:00 : « Vigueur de la parole incarnée »
Lecture spectacle en hommage au poète « Mahmoud Darwich »
Hommage à Mahmoud Darwich (1941 Al-Birwa – Palestine sous mandat Britannique – 2008 Houston – Texas – États-Unis), l’un des poètes les plus marquants de sa génération et de la culture Arabe contemporaine, par le trio formé par Joseph Saidah et Merouan Talbi (lecture) accompagné par Kamal Lmimouni (Oud) offrira un voyage poétique à travers quelques textes représentatifs du combat mené, à la plume et aux mots, par ce Palestinien d’origine, arraché à sa terre et à sa patrie et contraint à l’exil jusqu’à sa mort en 2008.
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_ 20:15 : « Mahmoud Darwich. Et la terre, comme la langue… »
Documentaire de Simone Bitton – 59’ – 1997
Simone Bitton revisite l’œuvre et la vie de Mahmoud Darwich, poète de l’exil et de la tragédie palestinienne. Né en 1941 dans un village de Galilée, il a participé, enfant, à l’exode des réfugiés palestiniens de 1948. Revenu en Israël, Arabe israélien réfugié dans sa propre patrie, il a commencé à écrire dès 1965, alors que la population arabe de l’État d’Israël était encore soumise à un régime spécial d’administration militaire.
La blessure qu’il porte en lui est une blessure collective, aussi s’impose-t-il comme la voix de son peuple. En 1971, il décide de s’exiler. C’est alors un long parcours qui se dessine, dans une solitude à laquelle il est désormais attaché.
La popularité des poètes est immense en Orient où la poésie est considérée comme un art vivant. Lorsque Mahmoud Darwich donne un récital au Caire, à Beyrouth ou à Alger, des foules considérables viennent scander ses vers avec lui.
C’est cette ferveur populaire, cette émotion que le film documentaire de Simone Bitton tente de faire partager.