
Les Œufs Bénédicte Bénédicte Bach
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Le travail de Bénédicte Bach s’est régulièrement transformé au fil de sa pratique pour interroger davantage son intimité et ce que veut dire être femme.
C’est dans la chaleur de l’été, dans son atelier, que cette exposition a pris corps. Les Œufs Bénédicte, ce sont 6 variations sur le même thème. Si devenir mère semble s’inscrire dans la normalité d’un parcours de vie de petite fille devenue adulte, en réalité, il n’en est rien. Ce n’est pas inné ni instinctif. Ce n’est pas un vêtement qu’on enfile comme les panoplies dont on pare pourtant les petites filles dès le plus jeune âge. On ne naît pas mère, on le devient. Le propos féministe de l’artiste trouve ici un nouvel écho, explorant la maternité, de façon ironique et irrévérencieuse.
Avec Les Œufs Bénédicte, l’artiste nous emmène dans un processus de transformation, dont on ne sait pas s’il est réel ou imaginaire. Bien sûr, dans la poésie de Bénédicte Bach, il subsiste toujours une place pour des reflets, des matières magnifiées, le mouvement de l’eau et son appétence pour les vagues, les métamorphoses. Les corps changent de nature, il y a toujours quelque chose qui chrysalide. Que reste-t-il alors ? Des dents de lait, et autres matières organiques dans un processus de micro culture dans des boites de Pétri. Les choses meurent, s’échappent, mais il en résulte toujours quelque chose, un précipité, un zeste, une envolée. Et il y a quelque chose de joyeux dans cette macabre débandade. Une cavalcade colorée.
Au-delà des photographies, il y a également un goût pour les lettres et la narration, qui prend ici une place particulière, au sein de l’exposition. Et cela apporte un autre souffle, une immersion en eaux troubles d’où surgit une étonnante lueur, une pesanteur qui remonte lentement à la surface. On est percuté, touché.
Des images et des mots. Les perpétuelles mues et métamorphoses de Bénédicte Bach. Au-delà de la plasticienne qui s’autorise ici ces quelques lignes, comme une plongée en apnée dans la syntaxe sans complaisance d’éléments aux accents autobiographiques, racontant le goût d’une époque et les difficultés d’être mère ; l’écriture d’une auteure, la promesse de l’aube.
L'exposition est visible du 18 septembre au 25 octobre à la galerie la Pierre Large 25 rue des veaux Strasbourg
du mercredi au samedi de 16h à 19h.
Vernissage le jeudi 18 septembre à partir de 18h en présence de l'artiste.
Et pendant le Strasbourg Galeries Tour de 14h à 19h les 26,27,28 septembre (nocturne le vendredi 26 jusqu'à 21h) avec des lectures performance par Hélène Schwaller du texte de Bénédicte Bach.
Commissariat d'exposition : Benjamin Kiffel
Cette exposition bénéficie du soutien des Tanneries Haas