C'est une photographie ancienne en noir et blanc montrant un groupe de personnes posant ensemble. L'image est partiellement altérée, rendant certaines personnes floues ou à peine visibles. Sur la droite, il y a une partie qui se détache où une femme est clairement visible, assise sur une chaise, regardant vers l'avant. Sa tenue est traditionnelle, et elle se distingue du reste de l'image à cause de cette démarcation nette.
Chen Jialu & Self-Comb Sisters, Sisterhood House's Collective Photo, 2024, Penang, Malaysia, Photo provided by Salma Khoo
Exposition
Gratuit
Dessin
Installation
Photographie
Vidéo

Threads of Kinship Exposition collective

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Vernissage
ven 10 oct 2025, 18:00

KADIST
21 rue des Trois-Frères
75018 Paris
France

Comment s'y rendre ?

Organisée par KADIST en collaboration avec le He Art Museum (Shunde, Chine), Threads of Kinship prend pour point de départ l’histoire des Self-Comb Sisters, communautés de femmes du Guangdong au début du XXe siècle qui faisaient le choix radical de rester célibataires. Refusant les cadres familiaux traditionnels, elles vivaient en communauté, tissant des liens de soutien et travaillant dans les ateliers de soie. Par leurs choix, elles défiaient les normes confucéennes cantonnant l’identité et l’avenir des femmes à leurs rôles d’épouse ou de mère.

 

Curatrices
Shona Mei Findlay, Yuan Fuca, Marie Martraire (KADIST) en conversation avec l’équipe curatoriale du He Art Museum

 

Artistes
Mercedes Azpilicueta, Gaëlle Choisne, Xyza Cruz Bacani, Yee I-Lann, Chen Jialu & Self-Comb Sisters, Tarik Kiswanson, Ma Qiusha, Ashmina Ranjit, Risham Syed, Sawangwongse Yawnghwe, Hu Yinping

 

Le surnom de Self-Comb Sisters, littéralement « Sœurs qui se peignent », fait référence au shutouli (梅头礼), un rituel nuptial de coiffage marquant le passage à l’âge adulte par le mariage. Elles s’approprièrent ce rite en se coiffant elles-mêmes, affirmant ainsi leur vœu de célibat. Ce geste devenait un acte d’indépendance, définissant leur féminité non par l’union conjugale, mais à travers des liens choisis de soin mutuel et de solidarité.

 

S’inscrivant dans cet héritage, Threads of Kinship réunit le travail d’artistes contemporain·es qui (ré)imaginent la création de liens affectifs et sociaux comme une force transformatrice, capable de porter des récits et de créer des futurs émancipateurs. Leurs œuvres montrent comment la parenté échappe au sang et aux définitions étatiques de la famille, et surgit dans les gestes de solidarité, d’autonomie ou de mémoire.

 

L’exposition accorde une place particulière au textile, à la fois matière et symbole, comme l’était la soie pour les Self-Comb Sisters. À travers les siècles et les cultures, les tissus ont habillé et protégé les corps, transmis des récits de migration et de survie, mais aussi circulé comme marchandises au cœur des économies mondialisées. Témoins paradoxaux, ils portent les traces du soin et de la résistance autant que celles de l’exploitation et de l’extraction.

 

Ancrée dans des récits et des expériences vécues non occidentaux, Threads of Kinship est une méditation sur la formation des solidarités, l’importance de la mémoire et la puissance de l’imaginaire.

 

Il s’agit de la première étape d’une exposition présentée au He Art Museum au printemps 2026.

 

Threads of Kinship

Exposition du 11 octobre 2025 au 10 janvier 2026

Vernissage public : Vendredi 10 octobre 2025, 18h-21h

Exposition ouverte mercredi-vendredi 11h-19h & samedi 15h-19h (accès libre)