Croquis et dessins
Dans ce fichier sont réunis les croquis de Daria Gamsaragan datant des années 1930, avant le début de la guerre, lors de séjours en Europe et des croquis plus sombres datant des années 1940, où l’artiste est revenue en France et est restée isolée du fait de l’Occupation, tout en participant activement à la Résistance. Les changements de style sont perceptibles entre ces deux périodes.
Il y a aussi des images de cartes de vœux qu’elle avait pris l’habitude d’envoyer à tous ses amis, à l’occasion de la Nouvelle année, qui reflètent sa bonne humeur retrouvée au cours des années 1960 et 1970, même en 1983. Il existe plusieurs versions de ces cartes autour de quelques thématiques : les bouquets de fleurs, une Année Amie dans les années 1960, puis des dessins aux traits fins, au stylo de couleur ou au feutre, d’inspiration beaucoup plus abstraite, au cours des années 1970.
Ce carnet rassemble des dessins de Daria Gamaragan avant la guerre.
Un dessin naïf indique une banderole avec « le 150ème anniversaire de la révolution », fête de village, probablement dans le midi, 14 Juillet 1939. La mère de Daria Gamsaragan est décédée pendant l’été 1939, quand la famille était en voyage dans le midi, à Aix en Provence peut-être. Ce dessin était fait avant son décès probablement.
On voit des paysages du sud de la France, avec des cyprès, un vieux pont de pierre... Il y a ensuite une ville portuaire, des bateaux, des mouettes...
Il y aussi un dessin d’un pont transbordeur qui était peut-être à Nantes (d’après une image visible sur Internet) qui a été démoli en 1958. Daria Gamsaragan avait reçu une demande pour illustrer un livre sur la mer et les ports. Il semble que certains dessins de cette série représentent cette thématique.
L’ensemble de dessins inspire la sérénité et le souci de témoigner de la vie locale dans un cadre peu urbanisé, celui du midi de la France ou bien, au contraire, dans les lieux moins accueillants où le paysage a été transformé par l’homme, l’industrie, la navigation ou le commerce.
Ce carnet est fait de dessins de Daria Gamsaragan après la guerre, à son retour en France, on pense probablement à Honfleur à la campagne (à partir de 1942). Il y a un changement important de style. On voit des formes végétales enchevêtrées des arbres et des racines qui deviendront ensuite des sculptures de corps enlacés ou de végétaux emmêlés. Une Impression d'enfermement se dégage de ces dessins qui correspondent à sa vie de l'époque. C’est aussi le début du passage vers le non figuratif, l'abstrait, les symboles... Le style est nerveux et les traits fins et resserrés qui contrastent avec le carnet avant la guerre.