Charles Louis Philippe (1894-1909) — circa 1970

© La Monnaie de Paris (avec l’aimable autorisation)

 

L’inscription au revers de la médaille est « Paris les avait pris dans ses mains qui broie » est extraite de  Bubu de Montparnasse.

 

Commande de la Monnaie de Paris en 1973

 

CHARLES LOUIS PHILIPPE (1894-1909)

 

Fils d’un sabotier et d’une domestique, né à Cérilly, dans l’Allier, le futur écrivain est trop peu doué pour un métier manuel et s’oriente vers des études longues. Grâce à ses excellents résultats scolaires, il obtient une bourse de l'Académie et peut poursuivre des études secondaires comme interne au lycée de Montluçon. Il se destine à une carrière d’ingénieur et passe les concours pour intégrer l’Ecole Polytechnique ou l’Ecole centrale, mais échoue. Réformé au service militaire, il est désœuvré et trompe son ennui en s’essayant à des compositions poétiques. Cette attirance pour la poésie lui est venue très tôt, grâce à ses lectures au lycée.

 

A ses débuts, il écrit des récits publiés à compte d’auteur dans plusieurs revues. Il écrira aussi comme critique littéraire. Un écrivain est en train de naître. Ses souvenirs d’enfance et de jeunesse, sa petite ville de naissance Cérilly, sa mère protectrice telle « une citadelle », son voisin forgeron, l’enfance de son père, œuvre inachevée, sont ses sources d’inspiration. Apprécié par Gide et Claudel, il est l’un de fondateurs de La Nouvelle Revue française (NRF), Gallimard aujourd’hui et l'auteur de Bubu de Montparnasse, son ouvrage le plus connu.

 

Il disait de lui-même « être le premier de la classe des pauvres qui soit allé dans les lettres ». Il fait vivre de modestes personnages, avec lui, le peuple entre en littérature.

 

Il meurt d’une méningite à 35 ans et il est enterré au cimetière de Cérilly, où sa tombe est ornée d'un buste exécuté par Antoine Bourdelle.

© Courtesy Monnaie de Paris.