Série Effigies d’hier et d’aujourd’hui, Jean Cayrol (1910-2005) — 1977

Médaille frappée conformément à la maquette de Daria Gamsaragan pour la série Effigies d’hier et d’aujourd’hui.


A l’avers, le portrait en buste de l’écrivain Jean Cayrol assis devant sa bibliothèque 
Au revers, une composition abstraite inspirée par deux de ses ouvrages Histoire de la forêt et Histoire de la prairie. De cette médaille qui, en collection générale est au module de 68 mm, il est réservé pour les membres du Club, un tirage de 100 exemplaires, tous numérotés, en cuivre pur, avec patine spéciale et une toile qui porte le diamètre à 75mm.

Commande de La monnaie de Paris 7 Mars 1977.

 

Jean Cayrol est un écrivain, éditeur et résistant français. Il se consacre à l’écriture dès son adolescence et fonde une revue littéraire. Durant la seconde guerre mondiale, il s’engage dans la résistance dans le réseau du colonel Rémy. Dénoncé, il est arrêté et déporté au camp de concentration Mathausen-Gusen, qui lui a inspiré plus tard ses Poèmes de la nuit et du brouillard qui donneront lieu à un documentaire du même nom réalisé par Alain Resnais. Dans ce camp, il fait la rencontre du père Jacques de Jésus déporté pour faits de résistance. Dans le film « Au revoir les enfants » de Louis Malle (1987) le Père Jacques est représenté par un personnage nommé Père Jean. Au début des années 1950, il entre comme éditeur aux éditions du Seuil, et y restera jusqu'à la fin des années 1980. Il y fait un travail remarquable qui aidera à faire découvrir de nombreux auteurs qui aujourd’hui sont bien connus du public.  Les écrits de Cayrol sont dominés par la figure de Lazare, revenu d'entre les morts qui incarne à ses yeux le retour de l'univers concentrationnaire. Ses personnages sont écrasés dans à un monde dépourvu de sens.
Dans les ouvrages qui ont servi à illustrer la sensibilité et la poésie de Jean Cayrol, Daria Gamsaragan s’est inspirée de ses livres Histoire de la forêt et Histoire de la prairie, dans lesquels l’auteur se fonde dans les éléments « jusqu'à les laisser sentir, rêver et s'exprimer eux-mêmes ».  C’est un enfant qui leur donne la parole.
 

© Courtesy Monnaie de Paris.